Les Araignées (2/2)

Petite rencontre sympathique au détour d'un sentier avec la plus grande mygale au monde :

La vidéo de la rencontre à télécharger ici.

Theraphosa leblondi
(Goliath bird eater) (Latreille, 1804)
FAMILLE : THERAPHOSIDAE

SOUS-FAMILLE : THERAPHOSINAE

REPARTITION : Guyane française, Brésil

 

DESCRIPTION : Une des premières mygales décrites. Découverte par Leblond, elle a été décrite en 1804 par Latreille sous le nom de Mygale blondi. En 1870, par besoin d'affiner les critères taxonomiques, Thorell crée le genre Theraphosa et y place cette espèce. A ce jour, le genre est toujours monospécifique bien qu'une mygale pourtant très proche Pseudotheraphosa apophysis existe. Le derivatio nominis de cette espèce en hommage à Leblond (et pas Blond !!!) a déclenché une polémique entre les puristes du texte de description (Theraphosa blondi), et la validité de ce derivatio nominis (Theraphosa leblondi).
C'est une grande mygale dont le corps et les pattes sont uniformément marron. En dehors de sa taille, elle a un aspect vraiment quelconque. Le céphalothorax est rond, la fovéa située à peu près au centre. Les pattes ont de grands poils marron-rouges. Chez certains (gros) specimens, les patelles présentent deux stries longilignes roses, bien visibles. Le mâle a un aspect similaire à celui des femelles, mais avec des pattes proportionnellement plus longues. Il a des bulbes très développés, mais par exception, est dépourvu d'apophyse tibiale. Les bébés sont très grands (plus de 10mm de corps, 20mm d'envergure), et uniformément bleu sombre. Bien que sa reproduction ne soit pas des plus compliquées, cette mygale est massivement prélevée dans son milieu naturel que ce soit pour les animaleries, ou simplement sacrifiée pour le plaisir des touristes (cadres)...

 

 

TAILLE : La plus grande mygale connue à ce jour. Le corps de la femelle peut dépasser les 11 cm au total, pour une envergure d'environ 30 cm ! Le mâle est aussi impressionnant, déjà plus grand que la plupart des autres mygales (6 à 8 cm), et d'aspect similaire à celui de la femelle.

 

 

COMPORTEMENT : Cette impressionnante mygale est davantage opportuniste que souterraine. Elle squatte des terriers existants dont elle dévore ou chasse les occupants, ou se loge à l'abri d'une souche ou d'un arbre couché. A part les jeunes spécimens, elle ne creuse elle-même qu'en dernier recours. Theraphosa leblondi est très agressive, elle stridule bruyamment et n'hésite pas à mordre. Bien que son venin ne soit pas réputé dangereux, les crochets sont énormes (près de 12mm) et leur action mécanique dissuasive. De plus, cette mygale bombarde énormément, et ses poils urticants sont parmi les plus redoutables connus. Piètre tisseuse, elle ne tisse guère que pour muer, faire son cocon, ou dresser quelques fils d'alerte à l'entrée de son terrier. La mue est une période délicate chez les gros specimens, et si l'hygrométrie est insuffisante durant cette période, la mygale a toutes les chances de rester bloquée dans son exuvie et de mourir. Theraphosa leblondi est sensible au stress et ne doit pas être dérangée.

 

 

NOURRITURE : Vorace, elle se nourrit de grillons, blattes (surtout ailées), criquets, souriceaux... dans des quantités impressionnantes, à la mesure de sa taille.

 

(mon doigt semble si petit à côté... mais la bête s'est laissée approcher !)

 

CROISSANCE : La croissance des jeunes est très rapide avec une mortalité assez faible. On peut obtenir un mâle adulte en deux ans, une femelle en trois ans.